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Avenir de l'énergie nucléaire

Énergie nucléaire : une production qui pose problème

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Énergie nucléaire : un fonctionnement à double tranchant

L’énergie nucléaire suscite de très vives critiques, depuis des décennies. Pourtant, elle ne risque pas d’être abandonnée brutalement. Pourquoi ? Parce qu’elle continue à posséder des avantages. Notamment économiques. N’en déplaise à ses adversaires. Car il faut admettre que lorsque les centrales fonctionnent bien, elles produisent beaucoup d’énergie pour un coût modeste. Ainsi, elles permettent aujourd’hui à la France de bénéficier d’une des électricités les moins chères d’Europe.

L’énergie nucléaire garde des atouts

L’énergie nucléaire continue d’être vivement attaquée par les écologistes. Notamment à cause de ses déchets dangereux. Cependant, elle conserve de réels atouts. De fait, comparée aux énergies renouvelables, elle a l’avantage de pouvoir être produite en permanence, sans interruption. A l’inverse, les énergies renouvelables peuvent s’arrêter, car elles restent alternatives. Un vrai talon d’Achille, étant donné les besoins constants en électricité qu’exigent des millions de foyers. Par ailleurs, l’activité nucléaire ne rejette pas de dioxyde de carbone. Un autre avantage qui, paradoxalement, lui fait marquer un point, car elle ne produit pas de CO2. C’est l’une des raisons qui pousse la production énergétique française à continuer à utiliser le nucléaire. Ce, malgré ses dangers potentiels, connus et bien réels. Surtout si une catastrophe se produisait.

Des frais sans fin ?

Les atouts de l’énergie nucléaire ne l’exonèrent pas de certains défauts. En dehors du stockage de ses déchets dangereux, son problème reste qu’elle nécessite des coûts énormes. Pourtant, pour le moment, cet inconvénient est amené à se prolonger. En effet, les centrales qui sont aujourd’hui en activité doivent être amorties, et donc durer. Ce qui oblige à les surveiller. Et cela revient cher. De plus, pour qu’elles restent rentables, il faut absolument les entretenir. Cela entraîne encore d’autres frais. Parallèlement, concernant les installations trop anciennes, comme Fessenheim, on est contraint un jour de stopper leur exploitation. C’est l’unique solution pour qu’elles ne deviennent pas trop dangereuses. Evidemment, ces travaux de fermeture d’un site génèrent à nouveau des dépenses. Alors, que faire pour adoucir la facture nucléaire ?

Des centrales modernes trop complexes

L’énergie nucléaire permet d’obtenir de l’électricité à bas prix.

En théorie, créer des centrales neuves, plus performantes, devrait être un progrès. Sauf que là encore, les nouveaux sites prévus imposent des investissements majeurs. Dernièrement, les nouveaux réacteurs EPR, à eau pressurisée, étaient censés améliorer le secteur nucléaire. Malheureusement, on a découvert qu’ils étaient d’un coût exorbitant. Certains experts ont même parlé d’un complet fiasco, tellement ils revenaient cher. Notamment, à cause de leur sécurité trop poussée, presque excessive. Sans parler de leur mise en route, très problématique. Alors, doit-on continuer à utiliser cette nouvelle technologie, qui revient presque au triple du prix des anciennes centrales ? C’est une autre question difficile à trancher.

Un casse-tête financier

Finalement, pour rester performant et productif, le parc nucléaire français va sans doute continuer à coûter très cher. Certainement des centaines de milliards d’euros. Or, le pays ne pourra pas en faire l’économie, s’il veut continuer à fonctionner sans se fournir à l’étranger. A court terme, ces dépenses seront donc maintenues, pour pouvoir profiter d’une électricité à bas prix. C’est tout le paradoxe actuel de l’énergie nucléaire : coûter beaucoup d’argent pour en économiser. Un processus en apparence illogique, très éloigné pour l’instant des espoirs de mutation énergétique des écologistes.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur la surveillance de la centrale de Golfech
  • Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article paru sur le site de LCI


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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.