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La question du Brexit sera sous-jacente dans les élections européennes.

Élections européennes : un nouvel éclairage sur le Brexit

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Élections européennes : une occasion de clarification

Les élections européennes approchent à grands pas. Or, les Britanniques n’ont toujours pas réussi à trouver un accord sur le Brexit, dans les délais prévus. Par conséquent, ils risquent fort de participer le 23 mai prochain à ces élections. La possibilité qu’ils trouvent un consensus avant cette date est très faible. Donc, ils devraient bientôt choisir leurs futurs représentants au Parlement de Strasbourg. Ce qui fait se demander ce que vont devenir leurs 73 eurodéputés, censés être temporaires.

Un vrai risque de sanction

Pourtant, le scrutin européen n’a jamais été la tasse de thé, sans jeu de mots, des électeurs britanniques. Pour preuve, en 2014, seulement un tiers d’entre eux s’étaient exprimés à ce sujet. Cependant, cette fois, vu les circonstance exceptionnelles de ce vote, une véritable colère risque de se faire entendre. D’autant plus que de nombreux conservateurs ont affirmé qu’ils allaient boycotter ce scrutin. Le parti de Theresa May pourrait alors être fermement sanctionné. Ce serait le résultat d’une incapacité à résoudre la crise du Brexit. Précisons que celle-ci est maintenant vieille de trois ans, depuis le référendum de 2016.

Nigel Farage, un outsider populaire

Pour les électeurs britanniques favorables à une sortie brutale de l’UE, le nouveau parti de Nigel Farage va représenter une belle opportunité de s’exprimer. Il leur suffira de soutenir cet europhobe convaincu, bien décidé à se faire élire, grâce à son nouveau parti. Très opportuniste, il l’a simplement baptisé « Parti du Brexit ». Depuis, pas moins de 40 % des élus locaux ont déclaré qu’ils étaient prêts à voter pour Nigel Farage aux élections européennes. Selon un récent sondage, réalisé par le site YouGov, ce soutien lui permettrait d’arriver en tête, avec un pourcentage confortable de 27 % des voix. En effet, face à lui, le parti de Theresa May ne récolterait aujourd’hui que 15 à 17 % des votes. Si cela se confirmait, le Parti conservateur de Theresa May serait alors puni pour le marasme interminable du Brexit.

Des pro-européens désorganisés

Le parti de Nigel Farage espère que l’Angleterre sortira de l’UE.

Pour l’instant, les pro-européens espèrent toujours convaincre et remporter un vote anti-Brexit. Cependant, ils semblent actuellement très désorganisés. De plus, leur offre manque de clarté. Le parti Change UK, né des divers conflits au sein du groupe Labour et du parti Conservateur, ne parviendrait à récolter que 8 à 9 % d’électeurs. De leurs côtés, les libéraux-démocrates et le parti des Verts obtiendraient des résultats similaires. Toujours d’après le site YouGov, seul le parti Labour pourrait vraiment s’opposer à Nigel Farage. En effet, selon deux sondages récents, il pourrait recueillir entre 22 et 23 % des voix. D’autres études font ressortir le parti de Jeremy Corbyn en tête, avec 33 % des intentions de vote. Il réussirait alors à battre largement le Parti du Brexit.

Comme un goût de référendum

Pour les Britanniques, les élections européennes qui s’annoncent auront vraisemblablement un goût de nouveau référendum. Tom Watson, numéro deux du parti Labour, aborde cette échéance de cette manière. En tous cas, quels que soient les résultats, ils seront révélateurs de l’énorme chaos soulevé par le Brexit.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.