Doggy Bag : une habitude à encourager.
Banalisée Outre-Atlantique, l’habitude du doggy bag, pratiquée dans tous les restaurants afin que les clients puissent emporter ce qu’ils n’ont pas mangé, peine à s’installer en France. En effet, une gêne, en grande partie d’origine culturelle, persiste par rapport à cette pratique.
Pourtant, une loi mise votée depuis janvier 2016 encourage cette habitude, particulièrement dans les établissements qui produisent plus de 10 tonnes annuelles de biodéchets. Depuis peu, un amendement validé par l’Assemblée préconise que le système du doggy bag soit systématiquement proposé par les restaurateurs, afin de freiner le gaspillage alimentaire, quitte à surprendre légèrement les consommateurs. Si cette pratique devenait habituelle, elle permettrait de limiter en France le gâchis alimentaire. Celui-ci est estimé par Français, d’après l’Agence de l’Environnement, à un minimum de 20 kilos d’aliments par an encore consommables. Cela représente pas moins de 1,3 million de tonnes de nourriture gaspillé chaque année. Mesurée dans les restaurants collectifs, cette perte alimentaire est évaluée par client entre 150 et 200 grammes par repas. Conclusion : demander un doggy bag dans un restaurant quand on ne parvient pas à finir son assiette n’a rien de honteux. C’est même un geste citoyen, dont la pratique permet de combattre un symptôme peu glorieux de nos sociétés privilégiées : jeter à la poubelle de la nourriture parfaitement consommable.