Les voitures Diesel pénalisées par les taxes.
La fiscalité appliquée au litre de gazole devrait encore s’alourdir d’ici 2022, faisant augmenter sur cinq ans son tarif jusqu’à 34 centimes, entre 2017 et 2022.
Comparativement, la hausse appliquée à l’essence sera environ de 16 centimes seulement.

La récente remontée du cours du pétrole brut, ajoutée à l’augmentation de la taxe carbone sur les carburants, explique en grande partie la hausse notable à la pompe observée par tous les automobilistes. Dans le détail, en janvier 2016, le litre d’essence Sans Plomb 95 valait 1,27 € et le gazole 1,02 €. Deux ans plus tard, ils sont passés à 1,47 € pour le Sans Plomb 95, et à 1,39 € pour le gazole. Cette progression est jugée excessive par l’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP), qui vient de demander au Gouvernement lors d’une conférence de presse, par la voix de son président de Francis Duseux, de modérer l’alourdissement de la fiscalité sur les carburants, en raison de son impact négatif sur le pouvoir d’achat des Français.
Le lissage amorcé entre le prix de l’essence et celui du gazole, destiné à rééquilibrer un écart jadis mis en avant comme un argument commercial pour vendre des voitures Diesel, risque fort de s’accentuer à l’avenir. Si cette stratégie fiscale se confirme, elle exercera une réelle pression financière sur le portefeuille des automobilistes. Cela aura donc des conséquences sur leur pouvoir d’achat, principalement celui des usagers vivant en zones rurales, qui sont contraints d’utiliser quotidiennement leur voiture, sans autre alternative.

