Croissance française : un léger décrochage
Au cours de ce deuxième trimestre, la croissance française a légèrement fléchi, par rapport aux prévisions initiales. Ainsi, alors que l’INSEE s’attendait à 0,3 %, le résultat n’a été que de 0,2 %.
Une tendance fléchissante
Ce fléchissement est surtout dû à une moindre consommation des ménages. Cette tendance a affecté la croissance française, en ne permettant pas de reproduire le chiffre du premier trimestre, qui avait été de 0,4 %. Donc, entre janvier et mars. En revanche, la Banque de France avait vu juste, en prédisant une croissance de 0,2 %. De fait, le gain en pouvoir d’achat, permis par les mesures votées à cause de la crise des Gilets jaunes, n’a pas eu l’effet escompté. Toujours d’après l’INSEE, la consommation en biens est restée timide. De même que la consommation en services, qui est passée de 0,6 % à 0,3 %. En grande partie, à cause d’une fréquentation plus faible dans la restauration et l’hôtellerie. Enfin, la baisse des ventes de voitures a pesé sur les dépenses en biens fabriqués. Celles-ci ont décru de 0,3 %.
Les secteurs positifs
Les prévisions initiales de l’INSEE sur la croissance française étaient légèrement surévaluées.A l’inverse de cette tendance à la baisse, l’investissement s’est bien comporté. Ainsi, au deuxième trimestre, il a atteint 0,9 %, alors qu’il n’avait affiché que 0,5 % au premier trimestre. Le dynamisme de l’investissement des entreprises a notamment réalisé un bond de 1,2 %, contre seulement 0,7 % au premier trimestre. Par ailleurs, les dépenses en énergie ont elles aussi augmenté, avec une progression de 0,8 %. Cela s’explique par des températures anormalement basses, constatées au mois de mai. De son côté, le commerce extérieur est resté neutre pour la croissance française. Ce qui est mieux qu’au premier trimestre, où il avait chuté de 0,3 point. Ainsi, les exportations ont progressé de 0,2 %, alors que les importations ont stagné, avec un léger mieux de 0,1 %.
Des objectifs revus à la baisse
A partir de ces divers résultats, le niveau que le PIB français pourrait atteindre à la fin de l’année risque d’être inférieur aux estimations initiales. Cette performance plus faible rend les objectifs que s’est fixé le Gouvernement incertains. Cela pourrait même les remettre en cause. Avec un résultat global de 1,4 % en 2019, la décroissance serait alors de 0,3 %, par rapport aux prévisions. De l’avis du FMI, de la Banque de France, de la Commission européenne et de l’OCDE, l’activité économique globale devrait progresser seulement de 1,3 % cette année. Elle avait atteint 1,7 % l’année précédente.
Le Bulletin des Communes suggère aussi de lire l’article sur le site de l’INSEE :