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Le RGPD pourrait causer des problèmes à Google.

Conservation des données : le RGPD embarrasse Google

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Conservation des données : Google soupçonné de divulguer des informations privées

Conserver les informations privées est désormais surveillé. Au quotidien, la Commission en charge de surveiller les pratiques litigieuses s’en occupe. Pour accomplir cette mission, la CNIL a fort à faire. En Irlande, elle est particulièrement sollicitée. Ainsi, une nouvelle enquête vient de s’y ouvrir. Cette fois, elle cible Google. Elle s’effectue dans le cadre du fameux RGPD, le Règlement Général sur la Protection des Données.

Des affaires en cascade

Depuis la mise en place du RGPD, sur la conservation des données, les GAFA sont abonnés aux plaintes qu’entraîne ce Règlement. Pour la CNIL irlandaise, ce nouveau dispositif a déjà généré 17 affaires. Elles impliquent toutes des géants de l’Internet. Pour l’instant, Facebook détient le record, avec 11 dossiers en cours. Mais dernièrement, Google semble vouloir le rattraper. En France, la CNIL procède aux mêmes contrôles. D’ailleurs, en début d’année, elle a infligé une sanction administrative de 50 millions d’euros au mastodonte californien. Cette amende fait écho aux soupçons émis par la CNIL irlandaise, sur des pratiques publicitaires, potentiellement illicites. Elles visent directement Google. Depuis un moment, l’Autorité de régulation cherche à savoir si Google n’outrepasse pas ses droits, en divulguant des informations trop privées.

Une accusation précise

Des soupçons de fuites de données très privées pèsent actuellement sur Google.

Brave est un navigateur Web. Il permet de bloquer toutes les publicités. Cependant, il laisse aussi la liberté aux internautes d’accepter certaines d’entre elles. Dans ce cas, les bénéfices dégagés sont répartis entre Brave, l’internaute et les sites expéditeurs. En septembre 2018, les responsables de Brave ont porté plainte contre Google, l’accusant de ne pas respecter le RGPD. Ainsi, il reproche à Google de divulguer des informations « comportementales » à des centaines d’entreprises. Or, ces renseignements seraient basés sur des données personnelles beaucoup trop « intimes ». De fait, elles dépasseraient largement le cadre généralement admis, comme la simple géolocalisation ou l’adresse IP. En effet, ces données contiendraient des informations sur l’âge, le genre, l’origine ethnique, les habitudes, l’orientation sexuelle, la religion et l’inclinaison politique.

Une issue incertaine

Pour l’instant, l’enquête en cours n’a encore établi aucune preuve. Cependant, si les accusations de Brave contre Google se révélaient exactes, elles pourraient provoquer de graves sanctions financières. Celles-ci pourraient s’élever à 4 % du chiffre d’affaires mondial de la société. Si l’on considère le poids extrêmement lourd que pèse Google, la somme réclamée pour non-respect de la conservation des données pourrait se révéler pharaonique.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur le premier bilan de la RGPD, un an après sa mise en place
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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.