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Classement Seveso : quelles sont les mesures prises ?

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Classement Seveso : un rappel utile. La gestion de la catastrophe industrielle survenue en Italie en 1976, à Seveso, a été si mauvaise que les Etats européens ont décidé peu après de prendre des mesures. Ils ont donc renforcé le contrôle des pouvoirs publics en matière de sécurité. Ce, afin de prévenir de futurs risques technologiques majeurs. Ainsi, en 1982, la première Directive Seveso est née. Par la suite, cette directive en a engendré deux autres : en 2000, la Directive Seveso 2, puis en 2012 la Directive Seveso 3.

Classement Seveso : Des craintes bien connues

Actuellement, l’incendie de l’usine Lubrizol, survenu à Rouen, continue d’alimenter, à juste titre, de fortes inquiétudes dans la population. Aujourd’hui, de nombreuses interrogations persistent. Pour mieux comprendre ce qu’est le classement Seveso d’un site industriel dangereux, il est utile de rappeler que ce type de risques préoccupe nos dirigeants depuis des années. Ainsi, protéger les populations des installations industrielles à risques n’est pas une nouveauté. Malgré tout, des catastrophes surviennent parfois. Comme celle de l’usine AZF, à Toulouse, en 2001, de sinistre mémoire. Et il y quelques jours, l’incendie de Rouen. Chaque fois, ces catastrophes forcent à s’interroger sur les meilleures mesures préventives possibles.

Des sites placés sous haute surveillance

Tous les sites qui ont un classement Seveso doivent bénéficier d’une surveillance renforcée des autorités publiques et des exploitants de ces installations. Pour cela, en cas d’incident, un plan d’urgence interne et externe doit exister, défini au préalable. De plus, des personnes compétentes doivent pouvoir prendre très vite les décisions adéquates, si un accident survient. Cette précaution définit l’ensemble des « Plans de Prévention des Risques Technologiques ». Il s’agit de dispositions prévues pour exproprier les habitants résidant dans les zones les plus dangereuses, si nécessaire. De plus, ce dispositif oblige les industriels concernés à réduire les risques directement à la source, au sein de leur entreprise. Enfin, la population qui vit à proximité d’un site classé Seveso doit bien connaître son activité (produits chimiques dangereux, déchets nucléaires, etc.). Actuellement, un petit pourcentage des « Plans de Prévention des Risques Technologiques » reste encore à approuver.

Amélioration de la sécurité des sites Seveso

Le classement Seveso d’un site industriel indique qu’il est potentiellement dangereux.

Déjà, en juillet 2015, une table ronde organisée par Ségolène Royal s’était déroulée, dans le but d’améliorer l’efficacité d’un classement Seveso. Lors de ces échanges, des représentants d’exploitants de sites Seveso et de hauts fonctionnaires de la Défense et de la prévention des risques étaient présents. Après discussions, plusieurs décisions avaient été prises pour améliorer les mesures de sécurité des sites concernés. Soit environ 1.200 sites en France. D’abord, l’ensemble des installations Seveso avaient dû répondre à un questionnaire, établi par l’Ineris. Cette société est experte dans la maîtrise des risques industriels et environnementaux. Ce questionnaire portait sur « L’analyse de la vulnérabilité des sites industriels chimiques face aux menaces de malveillance et de terrorisme ».

Des améliorations significatives

Grâce à ce guide, de nombreuses mesures de sécurité, plus vigilantes, ont été mises en place. De plus, des exercices ont été réalisés sur des sites volontaires. Cela, afin d’améliorer leur réactivité en cas d’accident. Les améliorations apportées ont surtout concerné les contrôles des accès. Notamment des prestataires et des sous-traitants travaillant sur place. Par ailleurs, dans de nombreux cas, la surveillance extérieure a été renforcée. Notamment, face aux risques terroristes.

Ne pas surinformer

A l’époque, le ministère de l’Ecologie avait voulu définir de manière concrète « […] les bonnes pratiques permettant de concilier au mieux les exigences de transparence et la nécessaire protection contre la malveillance. » Ce, pour instaurer une sécurité maximale dans le classement Seveso. Pour y parvenir, l’une des difficultés majeures reste de ne pas diffuser trop d’informations sur les produits dangereux. En effet, cela pourrait ensuite engendrer des actes graves, de nature terroriste. Dans ce but, l’Union des Industries Chimiques a recommandé de ne diffuser que des informations génériques.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur les enjeux de Seveso


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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.