L'arrêt brutal imposé au secteur de la culture engendre des pertes financières considérables

Le calvaire de la culture : un secteur profondément sinistré

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Le calvaire de la culture : une économie en détresse

 

Ces derniers jours, alors que le calvaire de la culture continue, cette filière en souffrance continue de se mobiliser. Notamment, pour obtenir la réouverture des théâtres et des salles de cinéma. En effet, elle espère toujours que l’exécutif l’entendra. Et finira par assouplir le dispositif choisi pour limiter les contaminations dues au coronavirus.

 

Un poids très conséquent

une scène de théâtre pour illustrer le calvaire de la culture

Actuellement, les perte financières subies par le spectacle vivant sont immenses.

Au total, la filière de la culture se compose de 600 métiers, qui emploient 670.000 personnes. Regroupées dans environ 300.000 entreprises et associations diverses. Il y a deux ans, leurs revenus directs et indirects approchaient les 92 milliards d’euros. Selon une estimation de l’Inspection générale des Finances. Soit, près de 2,5 % de notre PIB. Donc, une importance équivalente à l’industrie agroalimentaire. Avec un poids près de deux fois supérieur à celui de l’automobile. Dans le détail, ce pourcentage représente près de 1,3 million de travailleurs. Qui vivent de façon permanente ou par intermittence d’activités liées à la sphère culturelle. En bref, le calvaire de la culture, mise à l’arrêt par le protocole sanitaire actuel, a indéniablement des répercussions très négatives sur l’économie globale du pays. En priorité, sur la musique, le cinéma et le spectacle vivant. A ce jour, ces secteurs sont les plus largement touchés.

Des pertes croissantes

En juillet dernier, les pertes accumulées par la culture approchaient déjà les 22,5 milliards d’euros. De plus, en bloquant toute exportation de nos compétences créatives, on sait que le manque à gagner pour la France va encore s’agrandir. Alors que notre savoir-faire culturel est aujourd’hui apprécié et reconnu dans le monde entier. Par conséquent, le calvaire de la culture a des retombées multiples.

Une aide insatisfaisante

Alors que le secteur culturel a été le premier victime du confinement, il risque en plus d’être parmi les derniers à retrouver une activité normale. Ce qui constitue, outre le péril financier que cet arrêt forcé impose aux professionnels touchés, un net affaiblissement de l’attractivité culturelle française. Donc, en pratique, une forte baisse du tourisme dans l’Hexagone.
En septembre, l’exécutif a annoncé dans son Plan de relance qu’il prévoyait une enveloppe de 2 milliards d’euros pour soulager la culture. Malheureusement, cette somme reste très insuffisante pour faire cesser le calvaire de la culture. Qui, plus que des aides, n’attend qu’un feu vert pour pouvoir à nouveau fonctionner normalement.

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.