Automobile : des frais en cours d’augmentation.
Cette année, les automobilistes devront continuer à surveiller leur portefeuille, en raison des différentes majorations qui risquent fort d’alourdir le budget qu’ils consacrent à leur véhicule et à leurs déplacements.
D’abord, dès la fin de cette année, la quantité de radars installés sur les bords des routes françaises comportera 100 appareils supplémentaires, ce qui portera leur nombre à 4.700. Nettement plus performants qu’auparavant, ils sont aujourd’hui capables de faire la différence entre un camion, une voiture ou une moto, en calculant leur vitesse moyenne sur plusieurs kilomètres. Ces radars fixes seront en plus aidés par 200 appareils autonomes, qui seront régulièrement déplacés. Enfin, des voitures-radars, fonctionnant 8 heures par jour, seront également utilisées par des opérateurs privés pour relever toute infraction. L’État a ainsi l’intention, grâce aux divers excès de vitesse commis, de faire entrer pas moins de 1,1 milliard d’euros dans ses recettes, soit 100 millions de plus que l’année dernière. Celle-ci avait pourtant déjà été une année particulièrement fructueuse. La limitation qui passera de 90 à 80 kilomètres-heure le 1er juillet, qu’il faudra respecter sur 400.000 kilomètres de routes à double sens, devrait engendrer de nombreuses contraventions. Leur recette additionnelle sera ensuite attribuée aux divers hôpitaux qui soignent les accidentés de la route. C’est ce qu’a expliqué Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité Routière. Le bonus ainsi engrangé pourrait atteindre les 300 millions d’euros.
Le prix du carburant devrait aussi contribuer à alourdir la note. En date du 1er janvier dernier, la taxe carbone ayant été revalorisée, elle a fait augmenter le prix de l’ensemble des carburants, soit une hausse de 3,8 centimes supplémentaires par litre. Par conséquent, si on prend l’exemple du propriétaire d‘une voiture à essence qui roule 10.000 kilomètres par an, avec un véhicule consommant en moyenne 8 litres aux 100, ce conducteur devra environ payer au moins 30 € de plus pour circuler cette année. S’il possède une voiture Diesel, cette augmentation sera alors doublée, car, en moyenne, son litre de carburant devrait lui revenir à 7,6 centimes. Le Gouvernement a en effet choisi de lisser les tarifs appliqués au gazole, afin de cesser de l’avantager par rapport aux tarifs de l’essence. Un surcoût moyen de 60 euros par an sera donc à prévoir pour les automobilistes adeptes du Diesel.
Les tarifs appliqués aux dépassements de stationnement ne seront pas en reste. Devenus libres, et laissés à la libre appréciation des maires, ces contraventions, renommées « forfaits de post-stationnement », vont augmenter dans toutes les métropoles. À Paris, un dépassement horaire ou un « oubli » de paiement peut maintenant s’élever à 35 ou 50 euros, en fonction de l’arrondissement où l’infraction s’est produite.