Augmentation des péages : une pratique récurrente
En 2020, une augmentation des péages est à nouveau prévue. A partir de février prochain, les automobilistes vont donc subir une énième hausse lorsqu’ils emprunteront une autoroute. Elle devrait se situer entre 1 et 1,5 %.
Des clauses annuelles appliquées
L’année dernière, à la même date, cette augmentation avait atteint environ 1,8 %. Confronté à cette nouvelle hausse, Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’État chargé des Transports, a récemment déclaré à la presse qu’il souhaitait que l’Etat gère à nouveau les autoroutes. Mais pas avant que les contrats passés avec les concessionnaires actuels n’arrivent à leur terme. Le ministre a aussi rappelé que des hausses successives étaient prévues dans les clauses des accords déjà signés avec les sociétés autoroutières. Ces augmentations annuelles sont notamment basées sur le niveau de l’inflation. De fait, chaque année, l’État accepte d’appliquer ces conditions, prévues par contrats. D’ailleurs, celles-ci sont périodiquement réclamées par l’Association des Sociétés Françaises d’Autoroutes. Cette nouvelle augmentation devrait en partie compenser les pertes causées par les précédentes opérations de « péages gratuits », imposées par le mouvement social des Gilets jaunes.
Des hausses planifiées

L’augmentation des péages sur les autoroutes est planifiée par d’anciens contrats passés avec les sociétés qui gèrent ce réseau.
Normalement, l’augmentation des péages devrait se poursuivre jusqu’en 2023. Ces hausses périodiques serviront, entre autres, à mener à terme les chantiers qui découleront du Plan de rénovation autoroutier, voté sous François Hollande. Pour l’instant, celui-ci a été évalué à 700 millions d’euros. Il doit permettre, outre différentes modernisations, de créer de nouveaux stationnements dédiés au covoiturage. Lors de l’annonce de l’augmentation des péages à venir, Jean-Baptiste Djebbari a regretté qu’elle soit inévitable. Ce, « en tant que citoyen ». Cependant, il a aussi ajouté que comme ces hausses été déjà validées par des contrats, l’État se devait de les respecter. En effet, selon lui, passer outre ne serait pas un « discours raisonnable. »
Un changement possible
Néanmoins, le secrétaire d’État a également rappelé qu’il a fait une proposition pour que l’Etat gère à nouveau un jour les autoroutes sur le territoire. Mais pour cela, il faudra d’abord que « […] les plus grosses concessions autoroutières arrivent à échéance ». Ce qui nécessitera d’attendre, au mieux, jusqu’en 2031, voire 2036. Il faudra donc de la patience.
Un accord qui a presque 15 ans
La privatisation des autoroutes remonte à 2005. A cette époque, le Gouvernement, alors à la recherche de fonds, avait principalement cédé ses parts aux groupes Vinci, Abertis et Eiffage. Ce, pour presque 15 milliards d’euros. Très vite, les augmentations successives pratiquées par ces sociétés ont soulevé un vif mécontentement chez les automobilistes. De leur côté, les sociétés d’autoroutes ont justifié l’augmentation des péages par la nécessité de moderniser et de rénover le réseau français. De fait, celui-ci est aujourd’hui considéré par de nombreux experts routiers comme l’un des meilleurs au monde.
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