air-france-ouverture-crise

Air France : un changement favorable à une fin de crise ?

2252

Air France : une situation qui reste problématique.

Avec l’arrivée d’Anne-Marie Couderc à la tête d’Air France-KLM, la compagnie tente de trouver une solution à la grave crise qu’elle traverse depuis maintenant une longue période. Mais cette nouvelle présidence, bien qu’intérimaire, pourra-t-elle enfin contenter les syndicats à la table des négociations ?

air-france-ouverture-criseL’ancienne secrétaire d’État du gouvernement d’Alain Juppé va avoir fort à faire pour prendre en douceur, avec diplomatie, la succession de Jean-Marc Janaillac, qui vient de démissionner. Dans un contexte social très tendu, sa présidence temporaire va devoir s’appuyer sur les hommes qui sont déjà aux commandes, à savoir Franck Terner, le directeur général d’Air France, ainsi que sur Pieter Elbers, le président du directoire de la branche partenaire hollandaise, constituée par KLM.

Vu la situation, impactée par la proximité des grandes vacances, les deux partis ont hâte de reprendre les négociations liées à la hausse des salaires du personnel. À ce sujet, Grégoire Aplincourt, le président du Syndicat des pilotes, a déclaré : « Il est bien évident que nous attendons de la direction, même provisoire, qu’elle s’attèle immédiatement à trouver une sortie de crise. Il n’est pas possible, il n’est pas envisageable d’attendre des mois et des mois avant de trouver une solution. » Il a par ailleurs prévenu que si ces négociations n’étaient pas reprises, « […] la situation redeviendrait immédiatement conflictuelle ».

Cette sortie de crise qui se fait attendre entraîne une mauvaise ambiance de travail, subie par une partie du personnel. Ce conflit qui s’éternise provoque une chute de moral chez de nombreux salariés, qui finissent par adopter des positions divergentes.

Pour rétablir une certaine unité et remotiver les employés, un collectif a été créé. Son objectif est de rétablir le dialogue avec la direction, mais son action ne fait pas l’unanimité.

Ce manque d’unité pourrait provoquer de nouveaux mouvements de grève. Début mai, au cours des derniers jours de grève, celle-ci n’avait été suivie que par environ 15 % des pilotes. Pendant ce temps-là, le compteur des pertes accumulées par Air France tourne toujours.