Accidents de deux-roues : une conséquence imprévue du mouvement social
L’une des multiples retombées négatives de la grève dans les transports parisiens est d’engendrer une hausse impressionnante des accidents dus aux deux-roues. Cela, dans les rues de la Capitale et aux environs.
Une hausse proche du double
C’est un phénomène avéré : la grève des transports en commun, qui ralentit actuellement toute la circulation en région parisienne, a entraîné une très forte hausse des accidents de deux-roues dans la Capitale. Cela concerne à la fois les vélos, les trottinettes et les scooters. La multiplication de ces incidents atteindrait une proportion qui dépasserait les 40 %. Sur le terrain, ces accidents ont lieu aussi bien avec des piétons qu’avec des automobilistes. Dans l’ensemble, les pompiers qu’on appelle sur ce type d’incidents constatent surtout des « traumatismes légers, ne nécessitant pas une hospitalisation ». Malheureusement, les services hospitaliers d’urgence observent aussi des cas d’accidents graves, qui nécessitent parfois des interventions lourdes. La mauvaise nouvelle, c’est qu’au quatorzième jour de cette grève illimitée, les problèmes actuels de circulation risquent encore de s’aggraver. En effet, la majorité des grévistes estime qu’aucune réponse satisfaisante sur le projet de réforme des retraites ne leur a été donnée. De fait, un retrait pur et simple de ce projet demeure très peu probable. Ce qui laisse présager de futurs accrochages, encore causés par de nombreux deux-roues.
Des causes explicables
Les accidents de deux-roues deviennent monnaie courante à Paris, à cause de la grève des transports.Les raisons de cette hausse significative des accidents de deux-roues sont aisément compréhensibles. D’abord, la multiplication des moyens utilisés augmente mathématiquement les probabilités d’accrochages. Ensuite, la fatigue et la nervosité des usagers ne peut que croître, au fur et à mesure des jours de grève qui s’additionnent. Déjà, entre le 5 et le 14 décembre, le lieutenant-colonel Gabriel Plus, porte-parole de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris, a déclaré « Nous sommes intervenus 600 fois […]. » Un total largement supérieur au nombre d’interventions qui avait mobilisé les pompiers à la même période, l’année dernière. Ce nombre global de déplacements comprend également, outre la Capitale, des missions menées dans trois départements de la petite couronne. A savoir, le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine.
Des facteurs aggravants
Ainsi, dans les jours à venir, de nombreuses personnes inexpérimentées, mal protégées, souvent sans casque, vont continuer d’utiliser des deux roues. Motorisés ou pas. Or, en cas d’accrochages, les délais d’intervention des pompiers sont aussi nettement augmentés, à cause de la densité de la circulation. Ce, en raison des difficultés globales rencontrées sur le terrain. Par conséquent, cela freine la réactivité des secours. Aussi bien dans les rues de la Capitale que sur le réseau du périphérique. A terme, ces accidents de deux-roues peuvent donc être dangereux, en cas de chocs nécessitant impérativement des soins médicaux rapides.
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