Un lieu historique préservé.
Les amateurs de poésie et de littérature peuvent se rendre à Valvins, dans la demeure où séjourna Stéphane Mallarmé. Ce lieu ouvert aux visiteurs est une ancienne auberge, érigée face à la Seine, qui jouxte la forêt de Fontainebleau.
Découvert par le célèbre écrivain en 1874, cet endroit lui a tellement plu qu’il le loua régulièrement, avant de s’y installer de façon définitive quand il se retrouva à la retraite. Il y resta jusqu’à la fin de ses jours, le 9 septembre 1898. Celui qui fut, outre un grand poète, professeur d’anglais à Paris était très sensible au charme de cette demeure, aujourd’hui chargée d’histoire. Cette « Maison des Illustres », comme la baptisée le Ministère de la Culture et de la Communication, est désormais inscrite aux Monuments historiques. Après la disparition de l’écrivain, elle est devenue un musée, où l‘on peut retrouver l’intimité du poète et déambuler au milieu des objets, meubles et ustensiles quotidiens, qui constituaient son intérieur. Cette maison est une véritable parenthèse historique, reconstituée fidèlement, où le visiteur se retrouve plongé dans une atmosphère typique du XIXe siècle. On y découvre, avec une curiosité mêlée de respect, diverses oeuvres des amis de Mallarmé, qui avaient pour nom Gauguin, Manet ou Whistler. Dans ces murs, on peut toujours sentir sa présence, et s’imprégner de l’empreinte de son inspiration.
Le jardin de cette maison, où Mallarmé appréciait énormément se promener et entretenir avec minutie les plantes qui le composaient, a été scrupuleusement reconstitué par la paysagiste Florence Dollfus. Pour ressusciter cet environnement à l’identique, celle-ci s’est appuyée sur le courrier de Mallarmé, dans lequel il a souvent décrit, avec des détails précis, ses initiatives passionnées de jardinier. Attentif à la bonne santé de ses fleurs, il les aimait à un tel point qu’il avouait faire passer « […] la toilette des fleurs avant la sienne ». Expert dans l’art de manier le sécateur, dans la chasse aux parasites, et dans l’entretien de ses parterres, Mallarmé avait assurément, en plus d’une plume admirable, la main verte.
Pour connaître tous les détails de cette visite : http://www.seine-et-marne.fr