Le vote électronique en France demeure polémique.
Le sénateur-maire de Mérignac, Alain Anziani, d’obédience socialiste, fait marche arrière concernant la nouvelle technologie du vote électronique. Après avoir été séduit dans un premier temps, il s’appuie sur l’expérience négative qu’en on fait des pays comme l’Allemagne ou la Hollande. Il déclare : « […] si ces pays pionniers en sont aujourd’hui revenus, ce n’est pas pour rien. En l’état actuel des choses, les machines à voter comme le vote par Internet sont des solutions dangereuses. » Pour étayer ses propos, il s’appuie sur les connaissances accrues des hackers en matière de triche. Il est vrai que le ministère de l’Intérieur a systématiquement recensé des bugs au cours des essais de vote électronique menés dans les communes françaises.
Alain Anziani est donc favorable au maintien du moratoire sur le vote électronique, en vigueur depuis 2007. À l’inverse, Claude Capillon, maire de Rosny-sous-Bois, membre du parti Les Républicains, a pleinement confiance dans cette façon moderne de voter. Il comprend néanmoins qu’elle puisse inquiéter. Il affirme cependant : « […] j’ai la certitude que les votes enregistrés sont conformes à ceux exprimés par les électeurs. Lors des recomptages, il y a souvent plus d’écarts de voix dans les bureaux de vote classiques, du fait de l’erreur humaine, que dans ceux qui utilisent les machines à voter. » La question n’est donc toujours pas tranchée.
- Nous vous invitons à lire également notre article sur l’avenir du vote électronique