Le clavier Azerty remis en question.
L’habituel clavier informatique Azerty a été adopté en France il y a déjà plus d’un siècle, alors qu’il n’a jamais été normalisé. Afin de l’actualiser, l’Association Française de Normalisation, l’AFNOR, va proposer jusqu’au 9 juillet au grand public deux nouveaux modèles de clavier, configurés différemment. Après avoir recueilli l’avis des usagers, une nouvelle certification européenne devrait naître, validée par un nouveau marquage « CE ».
Une nouvelle norme officielle du clavier Azerty
Mieux adaptée aux spécificités du Français, devrait bientôt voir le jour. Cette initiative a été décidée par le ministère de la Culture, suite à un rapport émis par la Délégation Générale à la Langue Française. L’AFNOR vient donc d’ouvrir une enquête publique, pour laquelle tout le monde peut émettre un avis, afin de faire évoluer le clavier informatique français. Pour participer, il suffit de consulter les propositions d’améliorations sur la page dédiée à ce projet, élaboré par l’AFNOR.
La nouvelle norme, numérotée « NF Z71-300 »
La nouvelle norme, numérotée « NF Z71-300 », sera publiée en septembre. Un communiqué de l’AFNOR précise que cette norme : […] pourra être utilisée par les fabricants mais aussi mentionnée comme référence dans le cadre d’appels d’offres publics ou privés. » À l’origine, il faut rappeler que la disposition Azerty n’est qu’une variante du clavier américain Qwerty, qui à ses débuts n’avait été adopté que pour s’adapter aux contraintes mécaniques des anciennes machines à écrire, dont les caractères se bloquaient souvent entre eux. La disposition Qwerty n’avait pour seul objectif que de gagner en vitesse de frappe, sans se soucier de l’ergonomie idéale pour l‘utilisateur.
Les participants à l’enquête sont invités à donner leur avis sur deux projets
Les participants à l’enquête publique lancée par l’AFNOR sont invités à donner leur avis sur deux projets. Le premier propose une modification limitée de la configuration Azerty. En effet, l’emplacement des lettres et des chiffres ne change pas, mais il facilite la frappe des lettres majuscules, sans utiliser l’habituelle touche « Maj ». Il permet aussi de mettre un point sans utiliser cette même touche « Maj », et d’obtenir des lettres accentuées à partir des touches 1, 2, 3 et 4.
Un avantage pour réduire la fatigue musculaire
Le second projet, nommé clavier « Bépo », est plus radical. Il est fondé sur le principe de mettre les lettres les plus souvent utilisées sur les touches les plus accessibles. Ces lettres sont donc disposées sur la rangée du milieu, appelée ligne de repos. Cette organisation des touches réduit beaucoup la distance parcourue par les doigts, par rapport à un clavier Azerty. Ainsi, le clavier dit « Bépo » a pour avantage de réduire la fatigue musculaire. Après avoir consulté le grand public, on peut espérer que l’AFNOR laissera ensuite aux consommateurs et aux fabricants de claviers le choix d’utiliser et de produire le modèle qui leur conviendra le mieux.