La sécurité doit s’affirmer.
Le tourisme français a été fortement malmené en 2016, en raison des conséquences traumatisantes de l’attaque terroriste du 13 novembre. Une phase particulièrement difficile, qui a été estimée comme la plus mauvaise année pour l’hôtellerie hexagonale depuis 2009. Cependant, la barre s’est redressée en fin d’année, et l’on a observé une amélioration de la fréquentation hôtelière courant décembre, notamment grâce aux fêtes.
Ce regain se confirme en 2017, mais pour encore mieux s’affirmer, le renforcement de la sécurité doit se maintenir, en s’imposant plus nettement auprès des touristes étrangers, surtout les plus aisés, car ce sont ceux pour lesquels ce paramètre compte le plus. Actuellement, les professionnels du secteur constatent un frémissement encourageant, signe d’une reprise effective, confirmée par différentes études, dont celle réalisée par le groupe d’études et de conseil MKG. La fréquentation des restaurants et des brasseries se densifie, et les visites des musées et des monuments de la capitale reprennent. On constate donc un réel retour des clientèles étrangères. Selon l’agence Atout France, qui observe attentivement les mouvements du tourisme français, la baisse des arrivées de visiteurs internationaux s’est située en 2016 aux alentours de moins 6 %. En dessous des 85 millions estimés en 2015, avec des recettes de près de 41,5 milliards d’euros, le nombre des visiteurs étrangers remonte, sans toutefois garantir l’objectif optimiste des 100 millions, désirés pour l’année 2020. Néanmoins, la destination France n’a pas dit son dernier mot, car elle possède des capacités de rebond qui sont en train de s’affirmer et de se consolider. En effet, les pouvoirs publics ont parfaitement pris conscience que ce secteur représentait un enjeu essentiel pour l’économie du pays. D’une importance cruciale pour l’économie française, le tourisme génère actuellement un peu plus de 7 % du PIB. Dans une période où le travail est au coeur de toutes les préoccupations, cette activité regroupe environ 2 millions d’emplois, qui ne sont par ailleurs pas délocalisables. Ce chiffre, déjà conséquent, est de surcroît susceptible de grossir, car les ressources du tourisme sont porteuses de nombreux postes potentiels.