Des futures fraudes à la carte Vitale sont à craindre en France.

Bulletin des Communes | A quelles arnaques à la carte Vitale s’attendre ?

20008

Arnaques à la carte Vitale : une cybermenace en suspens

 

Dans les prochains mois, des Arnaques à la carte Vitale sont à craindre. Après un récent détournement de données de santé qui concernent environ un demi-million de Français. Ainsi, de futures tentatives de phishings, ou hameçonnages, utilisant des informations privées valides, sont à redouter.

 

Un vol très important

Après un vol important de données de santé, on s'attend à de nombreuses fraudes à la carte Vitale.

Après un vol important de données de santé, on s’attend à de nombreuses fraudes à la carte Vitale.

Dernièrement, un vol très important de données de santé confidentielles a touché une trentaine de laboratoires d’analyses du nord-ouest de la France. Principalement en Bretagne. Parmi eux, le groupe Océalab s’est engagé à rapidement contacter les patients concernés. Cependant, en consultant Internet, il est aussi possible de vérifier si l’on fait partie des profils à risques, exposés à des fraudes à la carte Vitale. Pour l’instant, aucun assuré social figurant dans cette fuite massive n’a encore été informé.

Appliquer une vigilance renforcée

Dans les données subtilisées figurent de nombreuses informations personnelles. Dont certaines sont très sensibles. Ainsi, outre l’adresse, l’e-mail ou le numéro de téléphone d’une personne, un fraudeur pourra aussi accéder aux coordonnées de son médecin traitant, à ses pathologies enregistrées, et à son numéro de Sécurité sociale. De plus, les mots de passe permettant de connaître les résultat d’examens médicaux faits en ligne seront librement accessibles. Malheureusement, l’ensemble de ces informations offre de nombreuses opportunités de fraudes, pour tout pirate malveillant. Par conséquent, en raison de ces dangers potentiels, il faudra redoubler de vigilance face à toute sollicitation. Y compris si celle-ci a une apparence officielle. Par ailleurs, dans le doute, changer ses mots de passe habituels, en les remplaçant par un niveau de sécurité supérieur, sera une précaution utile.

De nombreux phishing attendus

Désormais, suite à ces vols de données médicales, les spécialistes en cybersécurité s’attendent à de futures campagnes de phishing. Comme elles s’appuieront sur des données personnelles validées, elles seront donc crédibles et d’autant plus dangereuses. Conseil pour ne pas se faire piéger en cas de démarchage (SMS, e-mails, etc.) : vérifier le caractère officiel des organismes à l’origine d’une demande. Ainsi, cette vigilance doit s’appliquer à toute sollicitation émanant d’un médecin traitant, d’un laboratoire d’analyses ou d’un établissement de santé. Surtout si elle s’accompagne d’une mise à jour d’informations bancaires, ou d’une pièce jointe à ouvrir. En cas de doute, il est préférable d’appeler l’organisme demandeur, ou de vérifier sur son site qu’il a effectivement besoin de renseignements.

Des recours possibles

En cas de soupçon une activité anormale, privilégier les démarches officielles. Afin d’éviter des fraudes à la carte Vitale. Enfin, il est toujours possible de vérifier si un compte bancaire a récemment été ouvert à son nom. Simplement, en consultant le fichier des comptes bancaires FICOBA, ou en s’adressant à la Banque de France. En cas de malveillance caractérisée, ou d’usurpation d’identité, toute victime pourra demander une indemnisation. Sous réserve de prouver de ne pas être responsable des escroqueries effectuées. Par exemple, pour une demande falsifiée de crédit, ou des retraits de médicaments délivrés sous ordonnance. Ensuite, une victime pourra obtenir réparation en saisissant un avocat, pour lancer une procédure. Voire contacter une association qui pourra la défendre.

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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.