Après l’incident qui avait montré le DRH d’Air France, Xavier Brosetta, pris à partie par des syndicalistes agressifs qui avaient déchiré sa chemise, la situation et l’avenir de la compagnie restent flous.
En effet, les intérêts de trois protagonistes s’entrechoquent toujours : ceux du personnel, de la direction, et enfin du gouvernement, qui, rappelons-le, détient 15,9 % des actions de la société. Un enchevêtrement complexe, où s’emmêlent les préoccupations de chacun, sur fond d’obédiences politiques diverses. De cet imbroglio social surnagent trois faits concrets : Pierre Gagey, le PDG actuel, a annoncé que 1.000 « volontaires » devraient quitter la compagnie en 2016 ; en novembre prochain, un nouveau DRH, monsieur Gilles Gateau, ex-conseiller de Manuel Valls, doit remplacer monsieur Brosetta ; le personnel navigant a fermement l’intention de préserver ses acquis (salaires, temps de travail…). Comment Air France sortira-t-elle de cette crise complexe ? L’urgence fera sans doute bouger les lignes.
JeanJAL
Laurence LAPORTE
