Aéroport Notre-Dame-des-Landes : un choix délicat. Le récent rapport des trois médiateurs nommés pour gérer le conflit soulevé par l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) laisse le choix entre la construction d’un nouvel aéroport ou l’extension de l’aéroport de Nantes-Atlantique existant, qui pourrait être réaménagé.
Une « décision claire » sur ce dossier épineux est attendue
Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé qu’une « décision claire » sur ce dossier épineux était attendue pour le mois de janvier prochain.
En effet, le rapport qui lui a été remis par les médiateurs ne tranche toujours pas entre les deux options possibles, à savoir la création d’un second aéroport, ou le réaménagement de celui actuellement exploité. Pour l’instant, ces deux axes restent « raisonnablement envisageables ».
En fait, chaque solution comporte des inconvénients potentiels : le projet de Notre-Dame-des-Landes présente des risques directs pour l’environnement, en raison de sa taille considérable, et l’extension de l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique, certes moins coûteuse, pourrait engendrer des nuisances sonores très gênantes pour la population locale. Ces problématiques respectives nécessitent donc un temps de réflexion supplémentaire.
Un milieu irremplaçable
La construction de l’aéroport aurait entrainé la destruction d’un site naturel remarquable. En effet, le projet se portait sur un site de 1700 hectares de bocages et de zones humides – dont 900 hectares de terres agricoles – des milieux très riches mais hélas de plus en plus rares.
L’opinion selon laquelle les zones humides ne sont autres que de la « place perdue » demeure répandue. Ignorant les services rendus par ces milieux indispensables, l’Homme les condamne peu à peu au profit de l’agriculture intensive, de l’industrie ou de l’urbanisation.
Plus d’inconvénients que d’avantages sur le plan économique
le ministère de l’environnement avait jugé le projet d’aéroport « surdimensionné » et conclu que « les différents scénarios étudiés se résument en un choix entre une modernisation de Nantes Atlantique et un aéroport sur le site de Notre-Dame-des-Landes redimensionné à une seule piste, au lieu des deux prévues ».